Les 3ème Finlande ont participé cette année au CLEA (contrat local d’éducation artistique).
Ce dispositif leur a permis de rencontrer l’artiste Élodie Wysocki et les artistes du collectif Emaho. Les élèves ont dans un premier temps eu l’occasion de découvrir leur univers artistique respectif. Les artistes sont venus au collège pour présenter leurs œuvres par le biais des visites virtuelles diffusées sur l’écran de la salle culturelle. Le projet que nous avions prévu n’a pas pu voir le jour en raison des mesures sanitaires qui a rendu sa mise en œuvre impossible. Cela n’a découragé ni les élèves ni les artistes désireux de poursuivre dans un temps plus réduit les échanges.
Ainsi, Élodie Wysocki a proposé deux ateliers aux cours desquels les élèves ont réalisé des étendards en feutre. Ils ont ainsi confectionné ces objets en utilisant une technique de feutrage artisanale mise au point par l’artiste. Avant, de se mettre au travail, les élèves ont longuement questionné Élodie Wysocki pour saisir les enjeux de l’écoféminisme. Après ce travail de sensibilisation sur les inégalités persistantes entre les femmes et les hommes et les problèmes écologiques qui dévastent notre planète, les élèves ont compris que ces deux problèmes pouvaient être liés. C’est pendant la réalisation de ces morceaux de feutre réalisé à partir de laine de mouton naturelle qu’ils ont pu trouver ensemble un slogan qui allait résumer ce qui avait retenu leur attention au sujet de l’écoféminisme. Ainsi, chaque étendard porte une inscription qui peut être perçu comme un cri de révolte. Ces réalisations engagées sont actuellement exposées en salle C105.
Les artistes du collectif Emaho ont accueilli les élèves dans leur atelier qui se situe dans l’enceinte de la condition publique à Roubaix. Les lieux sont chargés de matériels électroniques et informatiques. Au début de cet atelier, les artistes ont proposé un petit concert de musique électro. Postés devant leur ordinateur, ils ont improvisé un morceau unique qui a duré presque 15 minutes. La musique était accompagnée d’effets visuels qui se rependaient sur les murs de l’atelier et qui semblaient réagir à ses variations. Par la suite, ils se sont présentés et ont expliqué leur démarche artistique. Après quelques démonstrations pour expliquer le fonctionnement du matériel, les élèves ont pu expérimenter quelques « instruments » insolites qui permettaient de produire des sons toujours plus étranges. Les artistes avaient conçu pour l’occasion une plante qui se mettait à chanter lorsque l’on caressait ses feuilles. Un micro qu’il fallait plonger dans un aquarium pour entendre le son du mouvement de l’eau. Un paquet de chips musical sensible aux variations de la lumière. Les élèves ont ainsi eu l’occasion de s’approprier les logiciels et les contrôleurs mis à leur disposition. Après quelques essais, les élèves ont choisi un « instrument » afin de produire un morceau de musique collectif d’une vingtaine de minutes. La création musicale a été un moment intense à la fois d’écoute et de propositions artistiques.
Ecoutez la création musicale: